Alors que les fêtes de fin d’année approchent et que les rayons des supermarchés se remplissent de douceurs, une absence intrigue les consommateurs : les célèbres chocolats Lindor de la marque Lindt sont introuvables chez Leclerc. En cause, un désaccord commercial entre l’enseigne française et le chocolatier suisse sur les prix de vente des produits festifs.
Selon les informations du Sud Ouest, les deux groupes n’auraient pas réussi à s’entendre sur les conditions tarifaires concernant les gammes de Noël — notamment les assortiments Lindor, Pyrénéens et Champs-Élysées. Une décision qui prive pour l’instant les clients de Leclerc des emblématiques boules de chocolat fondant, stars des fêtes de fin d’année.
Une négociation tendue sur fond de hausse du prix du cacao
Derrière ce bras de fer, un contexte économique tendu. Les cours mondiaux du cacao ont connu une envolée spectaculaire en 2024, liée à des conditions climatiques défavorables en Afrique de l’Ouest, principal bassin de production. En un an, le prix de la tonne a grimpé de 180 %, atteignant des records proches de 11 000 euros, avant de redescendre légèrement. Cette flambée des coûts pèse lourdement sur les fabricants, dont Lindt, qui peine à absorber l’augmentation sans répercuter la hausse sur les distributeurs.
D’après le directeur de l’usine Lindt d’Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), la production des chocolats de Noël aurait même été écourtée de deux mois cette année, conséquence directe de ces tensions économiques et commerciales.
Leclerc, coutumier des bras de fer avec ses fournisseurs
Ce n’est pas la première fois que Leclerc s’engage dans ce type de confrontation. L’enseigne a déjà suspendu la vente de produits d’autres grandes marques en désaccord sur les prix. En 2023, elle avait retiré les boissons du groupe Pernod Ricard, et début 2024, c’est PepsiCo (Lay’s, Pepsi, 7Up) qui avait été temporairement déréférencé.
Ces décisions, souvent perçues comme des leviers de négociation, ont parfois pour effet secondaire de pousser les clients vers la concurrence. Reste à savoir si un accord sera trouvé avant Noël pour permettre le retour des célèbres chocolats Lindor sur les étals de Leclerc. En attendant, les amateurs devront sans doute se tourner vers d’autres enseignes pour satisfaire leur envie de douceur.
source:leParisien




