
Nantes : en grève de la faim, une septuagénaire se bat pour récupérer sa maison qu’elle dit occupée illégalement
À 73 ans, Marie-Claude, une retraitée nantaise, a entamé une grève de la faim pour dénoncer ce qu’elle considère comme une injustice : l’impossibilité d’accéder à sa propre maison. Depuis vendredi dernier, elle s’installe chaque après-midi place Royale à Nantes, pancarte en main, espérant alerter l’opinion et la justice.
« Grève de la faim. Je n’ai plus accès à ma maison », peut-on lire sur son écriteau, brandi sous la pluie ou le vent.
Une bataille entre propriétaire et locataire
Propriétaire d’une maison familiale au nord de Nantes, Marie-Claude raconte avoir loué une chambre en février dernier à un homme d’une cinquantaine d’années, présenté par une association de quartier.
« On m’avait dit qu’il cherchait à se reloger pour le travail et qu’il serait sérieux », se souvient-elle.
Mais selon elle, le locataire se serait approprié toute la maison et n’aurait payé qu’un demi-loyer depuis avril. Elle affirme également qu’il l’empêche d’y accéder, bloquant la serrure avec ses clés. « On a tout essayé », soupire-t-elle, évoquant des démarches auprès de médiateurs et des élus restées sans résultat.
Le locataire contre-attaque : « Je n’ai rien à me reprocher »
De son côté, le locataire rejette fermement ces accusations. Interrogé par France 3, il assure payer son loyer et dénonce au contraire les intrusions de la propriétaire.
Il dit avoir porté trois plaintes : pour diffamation, violation de domicile, et pour effraction.
« Madame est venue chez moi pendant mon absence et a forcé la porte de la véranda pour voler mes clés », affirme-t-il.
Depuis, il raconte devoir passer par la porte-fenêtre de la cuisine pour accéder à sa chambre.
« Je ne lui ai jamais interdit de venir, mais elle entre sans frapper », ajoute-t-il.
Une pétition pour interpeller les pouvoirs publics
Malgré la controverse, Marie-Claude reste déterminée. Entourée de passants solidaires, elle fait signer une pétition pour dénoncer « l’inaction des pouvoirs publics » et réclamer une solution rapide.
« Je ne mange plus depuis vendredi. Je veux juste récupérer ma maison », confie-t-elle avec émotion.
L’affaire, désormais judiciarisée, illustre la complexité croissante des conflits locatifs, entre droit au logement et protection de la propriété privée.
source:20Minutes



